La biobanque

La Biobanque, de quoi s'agit-il ?

Lors de la prise en charge d’un patient des prélèvements sont souvent effectués pour établir le diagnostic précis de la maladie et déterminer le traitement et le suivi dont il a besoin. Cette étape essentielle de la prise en charge du patient réalisée, il reste parfois du matériel biologique qui demeure inutilisé, ce matériel est appelé matériel corporel résiduel. Le matériel résiduel représente un outil essentiel et précieux pour la recherche scientifique, c’est pourquoi il est conservé dans la Biobanque (ou Biothèque) des Cliniques universitaires Saint-Luc. La Biobanque a pour mission de mettre à disposition des chercheurs ce matériel corporel résiduel, avec les données cliniques qui y sont associées.

Dans le cadre plus précis de la prise en charge d’un patient atteint d’un cancer ou suspecté de l’être, les prélèvements résiduels sont conservés dans la partie de la Biobanque gérée par l’Institut Roi Albert II des Cliniques universitaires Saint-Luc.  Ces prélèvements font l’objet d’un enregistrement dans un registre national, la tumorothèque virtuelle belge voir ici

A qui cela profite-t-il ?

Les travaux de recherche effectués sur ce matériel profitent avant tout aux patients. Ils peuvent mener à l’amélioration des traitements existants ou à la découverte de nouveaux médicaments, et permettent aussi de tester de nouveaux outils diagnostiques. Si des bénéfices financiers sont dégagés grâce à la valorisation des résultats obtenus, ils sont intégralement réinvestis dans le fonctionnement de la Biobanque de l’Institut Roi Albert II et dans les nouveaux projets de recherche de l’Université catholique de Louvain.

A-t-on la liberté absolue de son choix ?

 Chacun est entièrement libre d’autoriser ou de refuser le don du reste de ses prélèvements cliniques. Comme fixé par la loi du 19 décembre 2008, les prélèvements sont conservés et utilisés selon le principe du consentement présumé, c’est-à-dire que le patient donne son accord à la conservation et l’utilisation de son matériel corporel résiduel pour autant qu’il ne s’y soit pas opposé de façon explicite.

Le refus à la conservation et à l'utilisation du matériel résiduel doit être exprimé explicitement par écrit au gestionnaire de la biobanque

De même, le patient est libre à tout moment de revenir sur sa décision de consentement sans qu’il soit nécessaire de se justifier et sans que cela n’entraîne le moindre désavantage pour son traitement médical ultérieur. Dans ce cas, les échantillons qui le concernent et qui étaient conservés dans la Biobanque seront retirés et détruits.

 

Tout cela est-il bien éthique et légal?

 L’utilisation et le partage du matériel ainsi que la vérification et l’analyse rétrospective des données cliniques répondent à des règles strictes. Comme pour les dons de sang, de moelle ou d’organes, le fonctionnement de la Biobanque et les projets de recherche sont sous la supervision d’une Commission d’Ethique. Celle-ci se charge de faire respecter les textes légaux belges et européens en vigueur, notamment ceux concernant la protection de la vie privée et le droit des patients.

L’anonymat est-il garanti? Qu’en est-il des analyses génétiques ?

 Le matériel stocké est toujours codé de manière à ne pas transmettre d’information à caractère personnel. Les chercheurs de laboratoires publics ou privés signent tous un contrat d’utilisation strict qui assure la conservation de cet anonymat en interdisant toute tentative pour retrouver l’identité du patient, y compris par des analyses génétiques.

Encore des questions ou des incertitudes ?

N'hésitez pas à vous adresser aux personnes responsables de la biobanque

POUR LES CHERCHEURS ET LES PROFESSIONNELS

  • Un document doit être complété pour toute demande d'échantillons à la biobanque
  • Pour toute demande d'information, adressez-vous à la biobanque